Mme Anastassia Voronova

Ph. D., professeure adjointe

photo of Dr. Anastassia Voronova

Professeure adjointe, Département de génétique médicale de l’Université de l’Alberta

Madame Anastassia Voronova, Ph. D., a obtenu son doctorat à l’Université d’Ottawa, où elle a étudié la régulation des cellules souches embryonnaires par la voie de signalisation Sonic Hedgehog sous la supervision de Ilona Skerjanc, Ph. D. Durant son stage de recherche postdoctorale dans le laboratoire dirigé par Mme Freda Miller, Ph. D., et M. David Kaplan, Ph. D., à l’Hôpital pour enfants malades de Toronto, elle a découvert comment la communication entre les neurones inhibiteurs et les cellules souches neurales détermine la différenciation de ces dernières en oligodendrocytes dans le cerveau en développement. Mme Voronova est professeure adjointe à l’Université de l’Alberta depuis janvier 2018. Son programme de recherche indépendante est axé sur l’application des découvertes qu’elle a faites sur la formation des oligodendrocytes dans le cerveau en développement à la régénération des oligodendrocytes et à la remyélinisation chez l’adulte grâce aux cellules souches neurales et aux cellules dites « précurseurs ». Le programme de Mme Voronova à l’Université de l’Alberta est financé par des subventions de fonctionnement du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNGC), des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et de la Société canadienne de la SP

Questions et réponses avec Mme Voronova

Qu’est-ce qui vous a amenée à vous intéresser à la recherche sur la SP? Qu’est-ce qui vous incite à poursuivre des travaux dans ce domaine?

J’ai toujours été fascinée par le fait que les cellules souches du cerveau puissent se transformer en divers types de cellules, tels des neurones, des astrocytes ou des oligodendrocytes. La SP peut être vue comme un trouble neurologique causé par la perte d’un type particulier de cellules cérébrales, soit les oligodendrocytes. Compte tenu du rôle déterminant que ces cellules jouent supposément dans la pathogenèse de la SP, je m’intéresse tout particulièrement à ce qui amène les cellules souches cérébrales à se transformer en oligodendrocytes plutôt qu’en un autre type de cellules. Dans mon laboratoire, nous cherchons comment amener des cellules souches du cerveau adulte à s’engager dans la voie de différenciation en oligodendrocytes, soit des cellules qui produiront de nouvelles gaines de myéline et qui régénéreront ainsi le système nerveux central.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans la recherche et quels sont les plus grands défis auxquels vous faites face?

J’aime tout particulièrement assurer la formation des étudiants de mon laboratoire et leur apprendre à formuler une question de recherche, à concevoir une expérience et à interpréter les données disponibles de manière appropriée. J’ai pu compter sur d’excellents mentors durant mes années de formation, et je me suis fixé comme objectif à titre de chercheuse indépendante de former à mon tour la nouvelle génération de chercheurs spécialistes de la SP. Pour ce qui est des défis, je suis intimement convaincue que l’avenir de la science réside dans l’établissement de collaborations concrètes et utiles, que ce soit à l’échelle nationale ou internationale. La Société canadienne de la SP est le fer de lance de cette philosophie, et de toute évidence, l’adoption d’un état d’esprit de « citoyen/scientifique du monde » servira les intérêts de l’ensemble de la collectivité de la SP. J’espère pouvoir inculquer à mes étudiants le sens de la collaboration pour la suite de leur carrière.

Quelle importance accordez-vous à la collaboration et dans quelle mesure y avez-vous recours dans le cadre de vos travaux de recherche?

Comme je l’ai mentionné précédemment, la collaboration joue un rôle vital dans l’innovation scientifique et les découvertes médicales. Des idées diverses finissent par émerger de la confrontation de points de vue divers. J’ai eu la chance d’établir des programmes de collaboration fructueux à l’échelle locale, au sein même de l’Université de l’Alberta, et ainsi de tirer parti d’expertises qui nous aideront à atteindre l’objectif du projet qui a été subventionné. Nous avons également entamé des partenariats avec d’autres chercheurs établis à l’étranger, qui s’intéressent aux fonctions cognitives, afin de trouver de nouvelles pistes d’exploration des aspects cognitifs de la SP.

Dans quelle mesure le soutien fourni par la Société canadienne de la SP vous permet-il de mener à bien vos travaux de recherche?

Je suis très reconnaissante envers la Société canadienne de la SP de soutenir notre programme de recherche. Sans l’appui d’organisme comme celui-ci, il m’aurait été impossible d’entamer et de poursuivre ma carrière de chercheuse indépendante dans le domaine de la SP. C’est donc grâce au soutien essentiel de la Société de la SP que j’espère pouvoir mettre sur pied un important programme de recherche sur la sclérose en plaques qui nous aidera à mieux connaître le rôle des cellules souches neuronales dans le contexte de cette maladie et me permettra de continuer à m’établir comme chercheuse principale indépendante au Canada.