Dre Kristen Krysko

Ph. D., professeure adjointe

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Dre Kristen Krysko, Hôpital St. Michael’s

La Dre Krysko exerce à titre de neurologue spécialisée en sclérose en plaques (SP) et en neuro-immunologie à l’Hôpital St. Michael’s, à Toronto. Elle est aussi professeure adjointe et clinicienne-chercheuse à l’Université de Toronto. Elle a obtenu un baccalauréat en biologie et psychologie de l’Université McMaster et un diplôme de médecine de l’Université de Toronto. Elle a ensuite effectué une résidence en neurologie à l’Université de Toronto et un stage de recherche clinique sur la SP avant d’obtenir, en 2020, une maîtrise en recherche clinique de l’Université de la Californie à San Francisco (UCSF), grâce à une bourse de recherche Sylvia Lawry, qui lui a été accordée par la National Multiple Sclerosis Society (organisme états-unien de la SP). Elle s’intéresse à la santé des femmes qui vivent avec la SP, en général, et à la grossesse de ces femmes, en particulier, que ce soit dans un contexte clinique ou dans un contexte de recherche. Elle a mis sur pied un programme de prise en charge clinique et de recherche axé sur la santé et la grossesse des femmes atteintes de SP au BARLO MS Centre de l’Hôpital St. Michael’s. Par ses travaux de recherche, elle vise à approfondir les connaissances sur les effets de la grossesse sur la SP, notamment à optimiser les stratégies de traitement avant, pendant et après la grossesse et à évaluer l’innocuité des traitements contre la SP avant et pendant la grossesse, ainsi que pendant l’allaitement.

Question et réponses avec Dr Krysko

Sur quel sujet portent vos travaux de recherche? Qu’est-ce qui vous a amenée à vous intéresser à la recherche sur la SP?

Mes travaux de recherche portent principalement sur la santé des femmes qui vivent avec la SP. J’espère qu’ils nous permettront d’approfondir nos connaissances sur les effets de la grossesse sur cette maladie et qu’ils nous aideront notamment à comprendre comment optimiser les stratégies de traitement avant, pendant et après la grossesse et à en savoir plus sur l’innocuité des traitements contre la SP avant et pendant la grossesse, ainsi que pendant l’allaitement. J’ai commencé à m’intéresser à la recherche sur la SP pendant mes études de médecine, plus précisément au cours de l’été que j’ai passé à faire de la recherche à la clinique de SP de l’Hôpital St. Michael’s. Les travaux auxquels je participais consistaient entre autres à évaluer les effets des traitements sur l’évolution de la SP et les effets de la SP pédiatrique sur les fonctions cognitives et l’humeur de jeunes adultes. Ce sont ces travaux qui m’ont donné envie de continuer à faire de la recherche sur la SP.

Qu’est-ce qui vous incite à poursuivre des travaux dans ce domaine?

En tant que neurologue spécialiste de la SP et responsable d’une clinique spécialisée dans la santé des femmes et la grossesse, je me heurte souvent à des difficultés d’ordre clinique parce qu’il nous manque des données cruciales pour optimiser la surveillance, la consultation et le traitement des femmes atteintes de SP. Or, une telle optimisation est particulièrement importante chez les femmes enceintes. Ce sont ces difficultés cliniques qui m’incitent à faire de la recherche dans ce domaine, en vue de l’amélioration des modalités de surveillance et de traitement des patientes.

Comment espérez-vous changer la vie des personnes atteintes de SP en menant vos travaux de recherche?

J’espère que mes travaux de recherche nous aideront à mieux comprendre comment surveiller et traiter les femmes atteintes de SP avant, pendant et après la grossesse. J’espère également qu’ils contribueront à l’amélioration de la santé et de la qualité de vie des femmes atteintes de SP qui ont des enfants.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans vos travaux de recherche et quels sont certains des défis auxquels vous faites face?

J’aime le fait qu’il y a un lien direct entre les travaux de recherche que je mène et le traitement des femmes atteintes de SP. Quand je me heurte à certaines difficultés à la clinique, je suis contente de concevoir des études de recherche qui m’aideront à répondre aux questions que ces difficultés ont soulevées. J’aime aussi mettre les résultats de mes travaux en application, que ce soit en conseillant ou en soignant des personnes atteintes de SP, et transmettre mes connaissances sur la prise en charge des femmes atteintes de SP avant, pendant et après la grossesse à d’autres neurologues. Les travaux de recherche réalisés auprès de femmes enceintes comportent certains défis, puisqu’ils sont menés à la fois auprès des mères et de leur fœtus/nourrisson. Quoi qu’il en soit, ces travaux sont nécessaires pour que nous puissions traiter adéquatement la SP chez les femmes enceintes tout en veillant à la sécurité des fœtus/nourrissons.

Dans quelle mesure le soutien fourni par la Société canadienne de la SP contribue-t-il à la réalisation de vos travaux de recherche?

Le soutien fourni par la Société canadienne de la SP est crucial pour mes travaux de recherche : en fait, je n’aurais pas été mesure de les réaliser sans lui.