Vieillissement du microbiote et SP progressive

Date de début du financement
Date de fin du financement
Montant du financement
300,000$
Établissement(s)
Université de Toronto
Région(s) géographiques(s)/province(s)
Ontario
Chercheur(s)/chercheuse(s)
Objectif(s) d’impact
Traitements et soins

Résumé :

  • La composition du microbiote intestinal (ensemble des populations microbiennes abritées par les intestins) peut influer sur la fonction immunitaire et la neuro-inflammation dans le cas de maladies neurologiques comme la sclérose en plaques (SP).
  • En transférant des échantillons du microbiote intestinal de certains sous-groupes de personnes atteintes de SP à un modèle animal de SP progressive secondaire (SPPS) et en comparant les effets exercés par ces populations microbiennes, l’équipe de recherche se propose de repérer les populations microbiennes qui favorisent les lésions cérébrales associées à la SPPS et qui induisent des changements dans la fonction du système immunitaire et de cerner les facteurs ou les substances qu’elles produisent et qui sont susceptibles de servir de cibles thérapeutiques.
  • Les résultats de l’étude de recherche dont il est question ici permettront aux scientifiques de mieux comprendre les facteurs qui influent sur la progression de la SP et pourront servir de base à la mise au point de nouveaux traitements qui ciblent celle-ci.

Description de l’étude

Une réponse immunitaire excessive et inappropriée est souvent observée au cours de la première phase de la SP (SP cyclique); toutefois, on ignore à ce jour quels sont les facteurs qui influent sur l’évolution de cette maladie tout au long de la vie des personnes qui en sont atteintes. La composition du microbiote intestinal, soit l’ensemble des populations microbiennes hébergées par nos intestins qui vivent en symbiose avec nous, peut influer sur la fonction immunitaire et la neuro-inflammation dans le cas de maladies neurologiques comme la SP. Un corpus croissant de données probantes indique que le microbiote intestinal peut avoir une influence directe sur le comportement des cellules immunitaires et des cellules de la microglie dans le cerveau. Si nous savions comment les interactions entre le microbiote et les cellules immunitaires et cérébrales favorisent l’évolution de la SP vers une forme progressive, nous serions en mesure de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents à la progression de cette maladie et donc de concevoir des traitements capables de prévenir cette dernière.

Jennifer Gommerman, Ph. D., et son équipe de recherche ont créé un modèle animal qui présente des caractéristiques pathologiques de la SPPS. En utilisant des échantillons du microbiote intestinal de certains sous-groupes de personnes atteintes de SP et en comparant les effets exercés par les populations microbiennes chez ce modèle animal unique en son genre, elles se proposent 1) de repérer les microbiotes qui favorisent les lésions cérébrales associées à la SPPS; 2) de déceler les changements qui surviennent dans le système immunitaire et les cellules de la microglie (dans le cerveau) à la suite du transfert de ces microbiotes; et 3) d’identifier les substances produites par les microbes « pro-SPPS » qui peuvent servir de cibles thérapeutiques et, à ce titre faire, l’objet d’études plus poussées.

Retombées potentielles :

Les options de traitement contre la SP progressive sont limitées. Ces travaux de recherche aideront les scientifiques à déterminer si les microbes présents dans les intestins peuvent favoriser les lésions cérébrales qui aboutissent à la SPPS et à découvrir ainsi d’éventuelles cibles thérapeutiques pour prévenir la progression de la SP.

État d’avancement de l’étude : En cours.