Troubles mentaux durant la période périnatale dans le contexte de la sclérose en plaques : incidence et prévalence

Date de début du financement
Date de fin du financement
Montant du financement
214,145$
Établissement(s)
Université du Manitoba
Région(s) géographiques(s)/province(s)
Manitoba
Chercheur(s)/chercheuse(s)
Objectif(s) d’impact
Renforcement du bien-être

Résumé :

  • Durant la période périnatale (soit pendant la grossesse et après l’accouchement), les troubles mentaux exposent parents et enfants à de graves risques. La sclérose en plaques (SP) est associée à une incidence et à une prévalence accrues de la dépression, des troubles anxieux et des troubles bipolaires; pourtant, il y a peu de données sur la fréquence des troubles mentaux périnatals chez les parents atteints de SP.
  • Les auteurs de l’étude dont il est ici question se proposent de mesurer le risque de troubles mentaux (en l’occurrence, dépression, anxiété, troubles bipolaires, psychose et troubles liés à l’usage d’une substance) durant la période périnatale chez des femmes et des hommes atteints de SP et de le comparer à celui auquel sont exposés des parents atteints d’une autre maladie chronique grave. Ils examineront également d’éventuels facteurs de risque de troubles mentaux périnatals.
  • Les résultats de cette étude de recherche contribueront à sensibiliser les professionnels de la santé à la fréquence des troubles mentaux périnatals chez les personnes atteintes de SP, afin qu’ils puissent les dépister et les traiter rapidement.

Description de l’étude

Une femme sur sept est aux prises avec un trouble mental, comme la dépression, durant la période périnatale, soit pendant la grossesse et après l’accouchement. Il en va de même pour certains hommes. Or, durant cette période, les troubles mentaux peuvent être délétères aussi bien pour les parents concernés que pour leurs enfants. La SP est associée à une incidence et à une prévalence accrues de la dépression, des troubles anxieux et des troubles bipolaires, autant de troubles qui amoindrissent la qualité de vie, qui altèrent la pensée et la mémoire et qui aggravent la SP. Étant donné que la prévalence de la SP est en hausse partout dans le monde, que le nombre de personnes atteintes de SP qui ont des enfants augmente lui aussi et que les troubles mentaux périnatals peuvent avoir des effets néfastes sur les personnes concernées et leurs enfants, il est important d’établir la fréquence de tels troubles chez les parents atteints de SP.

En se servant de données administratives sur la santé de la population (plus précisément de données sur les demandes de remboursement), la Dre Marrie et son équipe de recherche mesureront le risque de troubles mentaux périnatals chez des femmes et des hommes atteints de SP et le compareront à celui auquel sont exposés des parents atteints d’une autre maladie chronique graves, tels le diabète, l’épilepsie et les maladies inflammatoires de l’intestin. L’équipe de recherche se penchera sur divers troubles mentaux, en l’occurrence la dépression, l’anxiété, les troubles bipolaires, la psychose et les troubles liés à l’usage d’une substance. Par ailleurs, elle évaluera les facteurs de risque de troubles mentaux périnatals chez les personnes atteintes de SP tels que l’âge ou les maladies concomitantes. Le repérage des parents qui sont exposés à un risque élevé de troubles mentaux permettra la mise au point de stratégies ciblées de prévention ou de traitement de tels troubles chez les personnes qui en ont le plus besoin.

Retombées potentielles :

Les résultats de cette étude de recherche contribueront à la sensibilisation des professionnels de la santé à la fréquence des troubles mentaux périnatals chez les personnes atteintes de SP, permettront aux cliniciens de dépister des troubles mentaux chez des parents atteints de SP, afin qu’ils soient pris en charge plus rapidement et plus efficacement, et serviront de base à des politiques qui préconisent de meilleurs services de santé mentale pour les femmes et les hommes atteints de SP pendant la période périnatale (soit pendant et après la grossesse). À long terme, cette étude aidera les scientifiques à déterminer si les troubles mentaux périnatals peuvent avoir un impact sur la SP parmi les parents concernés ou sur le développement des enfants de ces derniers, et possiblement à établir des stratégies de prévention de tels troubles chez les parents atteints de SP.

État d’avancement de l’étude : En cours.