Cibler le métabolisme des lymphocytes T afin de réduire la neuro-inflammation associée à la sclérose en plaques

Date de début du financement
Date de fin du financement
Montant du financement
386,350$
Établissement(s)
Centre de recherche du CHUM
Région(s) géographiques(s)/province(s)
Québec
Chercheur(s)/chercheuse(s)
Objectif(s) d’impact
Traitements et soins
Prévention de la SP
Compréhension et enrayement de la progression SP

Résumé: Le régime alimentaire occidental, l’obésité et les maladies concomitantes à la sclérose en plaques (SP) constituent tous des facteurs de risque de SP et de progression de cette maladie. Des données scientifiques probantes indiquent que la réduction de l’apport de méthionine, à savoir un acide aminé essentiel fourni en grande quantité par une alimentation à base de viande, est associée à une prolongation de l’espérance de vie (effets contre le vieillissement), à un ralentissement de la progression des cancers, à une diminution des maladies cardiovasculaires concomitantes et à une atténuation de l’inflammation chez des souris obèses et chez un modèle de maladie inflammatoire de l’intestin. À l’inverse, un apport élevé de méthionine est associé à des maladies cardiovasculaires et des troubles cognitifs. Cette étude de recherche porte sur les effets d’une réduction de l’apport alimentaire de méthionine et de l’inhibition du cycle métabolique de cet acide aminé chez des modèles animaux de SP.

Description de l’étude: Selon de récentes études de recherche, la consommation de viande rouge est plus élevée chez les personnes atteintes de SP qu’au sein de populations témoins, et une forte consommation de gras saturés accroît le risque de poussées chez les enfants et les adolescents ayant la SP. Par ailleurs, la prévalence des maladies cardiovasculaires concomitantes est en hausse chez les gens qui ont la SP, et la coexistence de ces maladies avec la SP est corrélée à une aggravation des incapacités. Le régime alimentaire, l’obésité et les maladies concomitantes sont autant de facteurs qui peuvent influer sur l’activation du système immunitaire. On croit que les lymphocytes T (un type de cellules immunitaires) orchestrent une « attaque immunitaire » dans le cerveau et la moelle épinière des personnes atteintes de SP. C’est grâce aux nutriments dont ils disposent que ces lymphocytes peuvent proliférer et produire des facteurs pro-inflammatoires qui provoquent des lésions dans le système nerveux. Les précédents travaux de l’équipe de recherche qui mène la présente étude ont révélé qu’une diminution de l’apport de méthionine influe sur la différenciation de certains lymphocytes T (appelés lymphocytes TH17) et sur l’apparition d’une maladie semblable à la SP chez les souris, et ont ainsi permis d’établir de nouveaux liens entre le métabolisme de la méthionine et la neuro-inflammation. Par l’étude en cours, les chercheurs ont pour but de caractériser le potentiel de nouvelles interventions qui ciblent le cycle métabolique de la méthionine, de façon à manipuler les lymphocytes T et à réduire la neuro-inflammation associée à la SP dans un modèle animal de cette maladie. La manipulation du métabolisme de la méthionine représente une nouvelle perspective thérapeutique dans le domaine de la SP. 

Impact potentiel : Cette étude servira de base à d’autres travaux menés auprès de personnes atteintes de SP sur des interventions axées sur l’alimentation, ainsi qu’à l’évaluation d’inhibiteurs du métabolisme de la méthionine, qui font actuellement l’objet d’essais cliniques portant sur le traitement du cancer. Il se pourrait que les interventions axées sur l’alimentation représentent une stratégie de prévention et de maîtrise de la SP associée à un bon rapport coût-efficacité et à un faible risque. En fait, il est possible que les voies métaboliques qui influent sur l’activation des lymphocytes T deviennent de toutes nouvelles cibles thérapeutiques dans le domaine de la SP. 

État d’avancement de l’étude: Terminée

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