Altération de la synthèse des neurostéroïdes chez les personnes atteintes de sclérose de plaques

Résumé
Des chercheurs de l’Université de l’Alberta ont découvert que les gènes responsables de la production des neurostéroïdes (stéroïdes qui permettent aux cellules du cerveau de communiquer entre elles et favorisent la réparation et la régénération cellulaires) ne sont pas exprimés chez les personnes atteintes de SP. Le fait d’accroître le taux de neurostéroïdes dans le système nerveux central pourrait prévenir la SP, voir inverser ce processus pathologique. [Farshid Noorbakhsh, Kristofor K. Ellestad, Ferdinand Maingat, Kenneth G. Warren1, May H. Han, Lawrence Steinman, Glen B. Baker et Christopher Power. Brain (2011) 134 (9): 2703-2721.doi: 10.1093/brain/awr200]

Détails
Bénéficiant de subventions des Instituts de recherche en santé du Canada, d’Alberta Health Innovates et de la Société canadienne de la SP, le Dr Chris Power et ses collaborateurs de l’Université de l’Alberta ont étudié la substance blanche de personnes atteintes de SP et de souris atteintes d’encéphalomyélite auto-immune expérimentale (modèle murin de la SP). Il en ressort que le taux de neurostéroïdes était plus faible que la normale aussi bien chez les humains que chez les souris.

Les techniques de profilage de l’expression des micro-ARN utilisées dans le cadre de cette étude ont permis de mieux comprendre le processus pathologique de la SP. Les chercheurs ont mis en évidence le rôle que pourraient jouer les stéroïdes neuroprotecteurs dans cette maladie ainsi que la possibilité de les utiliser comme biomarqueurs ou d’en faire une nouvelle option thérapeutique pour les personnes atteintes de SP.

Les chercheurs sont en train de planifier des essais cliniques, mais, pour l’heure, aucune date n’a été fixée.