Des chercheurs de l’Université de l’Alberta recourent à une nouvelle technique d’IRM qui permettra de faire le suivi de la progression de la sclérose en plaques

RÉSUMÉ
Des chercheurs de l’Université de l’Alberta ont eu recours à une technique d’IRM qui leur permettra de suivre la progression de la sclérose en plaques (SP) grâce à la mesure du taux de fer dans les tissus cérébraux. Cette avancée contribuera par ailleurs à une meilleure compréhension de l’impact au fil du temps de la SP sur le cerveau. [R. Marc Lebel, Amir Eissa, Peter Seres, Gregg Blevins and Alan H Wilman. Quantitative high field imaging of sub-cortical gray matter in multiple sclerosis. Multiple Sclerosis. 2011 Oct  27. Publication en ligne avant impression.]

DÉTAILS
Les Drs Alan Wilman et Gregg Blevins, de l’Université de l’Alberta, ont mesuré le taux de fer dans les tissus cérébraux de 22 personnes qui venaient de recevoir un diagnostic de SP et de 22 autres personnes qui n’étaient pas atteintes de cette maladie. Ils ont découvert que les personnes qui avaient la SP présentaient un taux de fer plus élevé dans les régions du cerveau qui transmettent les messages au reste du corps, comparativement aux personnes qui n’avaient pas la SP. Le fer est un élément essentiel au bon fonctionnement du cerveau, et son taux est étroitement maintenu par les tissus cérébraux. Les Drs Wilman et Blevins croient qu’un taux de fer trop élevé peut s’avérer toxique pour les cellules cérébrales et être associé à une affection neurodégénérative. En recourant à une technique puissante d’IRM, les chercheurs ont été capables de mesurer le taux de fer cérébral chez les personnes atteintes de SP, taux qui n’avait encore jamais pu être mesuré auparavant chez des personnes en vie.

Cette nouvelle technique d’IRM procurera aux médecins un moyen de mesurer l’efficacité des nouveaux traitements contre la SP, grâce à l’observation notamment de l’impact de ceux-ci sur le taux de fer. Cette technique pourrait également constituer un meilleur indicateur de la progression de la maladie que le nombre de poussées et la fréquence de ces dernières. Les chercheurs espèrent que cette nouvelle technique d’IRM sera utilisée durant les prochaines années au cours d’essais cliniques auxquels participeront des personnes atteintes de SP.
La Société canadienne de la SP suivra les progrès dans ce domaine de recherche et verra à communiquer toute nouvelle information pertinente à ce sujet dès qu’elle en prendra connaissance.

Cette étude a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, la Société canadienne de la sclérose en plaques et la Fondation de l’Hôpital de l’Université de l’Alberta.