Différences entre les races et les ethnies quant à la prévalence de la sclérose en plaques

Lors d’une étude réalisée aux États-Unis, la Dre Annette Langer-Gould (Kaiser Permanente, Californie du Sud) et son équipe ont analysé les dossiers de santé électroniques de gens de la Californie du Sud afin de déterminer si la prévalence de la sclérose en plaques (SP) varie entre les races et les ethnies. L’équipe de recherche a découvert que dans cette région du pays, le taux de SP s’avère élevé chez les communautés blanche et noire, mais qu’il est moindre chez les populations hispanique et asiatique.

Afin de mieux comprendre les disparités quant à la prévalence de la SP entre les races et les ethnies, une équipe de recherche s’est penchée sur les dossiers d’une cohorte multiethnique composée de 2,6 millions d’adultes de la Californie du Sud. Parmi ce groupe figuraient 3 863 personnes vivant avec la SP à propos desquelles les scientifiques ont obtenu de l’information relativement à la race et à l’ethnie. L’âge moyen des sujets atteints de SP était de 51,7 ans, et 76,8 % d’entre eux étaient des femmes.

L’étude a révélé que les taux de prévalence de SP normalisés selon l’âge et le sexe étaient semblables chez les populations blanche (237,7 par 100 000) et noire (225,8 par 100 000), mais qu’ils étaient significativement plus bas chez les personnes hispaniques (69,9 par 100 000) et asiatiques (22,6 par 100 000). Alors que d’autres études menées aux États-Unis ont déjà donné lieu à des résultats contradictoires, l’étude réalisée par la Dre Langer-Gould donne à penser que le taux de SP chez les Blancs et les Noirs d’Amérique se ressemble depuis des décennies. L’équipe de recherche a en outre découvert que parmi les jeunes adultes de 18 à 24 ans, la prévalence de la SP était généralement faible, mais qu’elle était plus élevée chez les personnes noires (48,5 par 100 000) et les personnes hispaniques (25,0 par 100 000) et plus faible chez les personnes blanches (18,0 par 100 000). Le taux le plus bas a quant à lui été observé chez les jeunes adultes originaires de la région Asie-Pacifique (7,1 par 100 000).

Ces résultats portent à croire que le fardeau de la SP au sein de la communauté noire est largement sous-estimé. D’autres travaux de recherche devront être réalisés pour qu’on en sache plus sur la SP parmi l’ensemble des races et des groupes ethniques, de même que sur la croissance du taux de SP dans la population hispanique.

L’article intégral relatif à cette étude a été publié dans la revue Neurology : « Racial and Ethnic Disparities in Multiple Sclerosis Prevalence ». Lien vers l’article : https://n.neurology.org/content/98/18/e1818.