Évaluation de l’innocuité et de l’efficacité du BOTOXMD dans le traitement du tremblement des membres supérieurs chez les personnes atteintes de SP

Résumé
Une équipe de chercheurs australiens a mené une étude croisée, à répartition aléatoire et à double insu qui avait pour but l’évaluation de l’innocuité et de l’efficacité de la toxine botulinique de type A (BOTOX) dans le traitement du tremblement des bras associé à la SP. Les résultats de cette étude suggèrent que le médicament en question permet d’atténuer ce symptôme et les incapacités qui sont en lien avec celui-ci chez les personnes atteintes de SP. [Anneke Van Der Walt, MBChB; Simon Sung, MBBS; Timothy Spelman, MBBS; Mark Marriott, Ph. D.; Scott Kolbe, Ph. D.; Peter Mitchell, Ph. D.; Andrew Evans, M.D.* et Helmut Butzkueven, Ph. D*. Neurology® 2012; 79:92–99.]


Détails
Des chercheurs de Melbourne, en Australie ont réalisé un essai croisé, à répartition aléatoire et à double insu auprès de 23 personnes atteintes de SP et présentant un tremblement des bras. Aux fins de l’étude, les participants ont été répartis de façon aléatoire et selon un schéma d’expériences croisées pour recevoir le médicament à l’étude, à savoir 100 U.I de BOTOX,  ou un placebo, soit une solution saline normale. Après trois mois, les traitements ont été inversés, c’est-à-dire que les participants qui avaient reçu du BOTOX ont reçu le placebo, et ceux à qui on avait administré un placebo ont alors reçu du BOTOX. Un nombre total de 33 membres supérieurs ont été traités. Les trois principaux critères d’évaluation fixés par les chercheurs étaient l’intensité du tremblement, la capacité d’écrire une phrase standard et celle de dessiner une spirale de la main dominante. Cette évaluation, reposant sur l’échelle de mesure des tremblements établie par Bain, consistait à comparer les résultats constatés au début de l’étude, puis six et douze semaines suivant le traitement par BOTOX avec ceux obtenus après le traitement par placebo. Par la suite, les participants ont fait l’objet d’évaluations aléatoires par vidéo à intervalles de six semaines durant six mois.

Six et douze semaines après le traitement par BOTOX, les chercheurs ont observé une amélioration significative selon tous les critères d’évaluation de l’étude comparativement au traitement par placebo. Ils ont aussi rapporté que 42 pour 100 des participants ont ressenti de la faiblesse allant de légère à modérée après l’administration du BOTOX, alors que seuls 6 pour 100 ont signalé le même symptôme avec le placebo. Après deux semaines de traitement, cette faiblesse avait toutefois disparu.

Un essai de phase III de grande envergure devra être mené pour confirmer les résultats de cette étude prometteuse.