Identification de paramètres d’IRM prédicteurs d’un diagnostic de SP chez les enfants présentant une démyélinisation aiguë du SNC

Résumé
Des chercheurs de l’Hôpital pour enfants malades (Toronto, Ontario) et de l’Université de Toronto, à la tête du Réseau canadien pour les maladies démyélinisantes pédiatriques, ont mis au point un outil normalisé permettant de déceler par IRM des prédicteurs d’un diagnostic de SP chez les enfants présentant une démyélinisation aiguë du SNC. Cet outil favorisera l’accès à un traitement et à des soins plus précoces que par le passé. [Leonard H Verhey BSc, Helen M Branson MBBS, Manohar M Shroff MD, David JA Callen MD, John G Sled PhD, Sridar Narayanan PhD, Prof A Dessa Sadovnick PhD, Amit Bar-Or MD, Prof Douglas L Arnold MD, Ruth Ann Marrie MD, Dr Brenda Banwell MD, for the Canadian Pediatric Demyelinating Disease Network. The Lancet Neurology, publié en ligne le 7 novembre 2011; DOI:10.1016/S1474-4422(11)70250-2]

Détails
Grâce à une bourse de recherche au doctorat des Instituts de recherche en santé du Canada et de la Société canadienne de la SP, M. Leonard Verhey, chercheur canadien lauréat d’un prix Top Young Investigator pour l’exposé oral qu’il a livré au congrès de l'ECTRIMS/ACTRIMS 2011, à Amsterdam, ainsi que la Dre Brenda Banwell et ses collaborateurs du Réseau canadien pour les maladies démyélinisantes pédiatriques, ont mené une étude de cohorte prospective nationale entre septembre 2004 et juin 2010. Au total, 1 139 clichés d’IRM provenant de 284 enfants et adolescents présentant un syndrome démyélinisant acquis (SDA) ont été examinés dans le but de découvrir à l’aide de l’IRM des prédicteurs d’un diagnostic de SP.

Un outil d’évaluation d’IRM normalisé a été mis au point. Il comporte des paramètres correspondant aux caractéristiques d’IRM évocatrices de la SP et aux facteurs qui différencient la SP des maladies inflammatoires non démyélinisantes du SNC. Les chercheurs ont colligé des données cliniques et d’IRM exhaustives au début du SDA, puis à trois, à six et à douze mois de ce point de référence et enfin tous les ans durant les cinq années suivantes. Les chercheurs ont examiné à l’aide de leur outil d’évaluation les premiers clichés d’IRM et ils ont constaté que la présence d’au moins une lésion active pondérée en T1 et d’au moins une lésion périventriculaire active pondérée en T2 augmentait le risque d’apparition de la SP. Les paramètres d’IRM identifiés peuvent être utilisés pour prédire un diagnostic de SP chez les enfants et les adolescents présentant un épisode de démyélinisation du SNC et peuvent permettre d’instituer un traitement immunomodulateur plus tôt qu’auparavant chez les jeunes atteints de SP.