Impact du mois de naissance sur la SP

Résumé
Des chercheurs de la Queen Mary University of London, au Royaume-Uni, se sont penchés sur un ensemble de données déjà publiées sur le mois de naissance et le risque subséquent de SP. Leur analyse montre que chez les personnes qui vivent dans les pays de l’hémisphère Nord, le fait de naître en avril contribue de façon significative à l’augmentation du risque de SP, alors que le fait de naître au mois de novembre ou de décembre réduit ce risque. [Dobson R, Giovannoni G, Ramagopalan S. J Neurol Neurosurg Psychiatry. 2012 Nov 14. [Publié en ligne avant impression]


L’étude
Les personnes nées durant l’hiver présentent un risque moins élevé de SP que celles qui sont nées au printemps. Dans le but de déterminer l’impact du mois de naissance sur le risque de SP, des chercheurs ont procédé à l’analyse de données portant sur le mois de naissance qui avaient fait l’objet de publications. Ils ont ainsi pu comparer le mois de naissance de 151 978 personnes atteintes de SP vivant dans les pays de l’hémisphère Nord aux taux de naissance prévus. Selon les résultats de leur analyse, les personnes nées en avril présentent un risque de SP significativement plus élevé que les autres, et celles qui sont nées en novembre ou en décembre présentent un risque moindre. Cela pourrait s’expliquer par le degré d’exposition aux rayons UV et aux taux maternels de vitamine D, comme le démontre la corrélation entre le risque de SP et la latitude.

Les chercheurs ont noté que le manque de données scientifiques relatives à l’hémisphère Sud constituait une des limites de l’étude. De telles données permettraient en effet de vérifier si « une inversion » de l’impact du mois de naissance survient dans les pays de l’hémisphère Sud. Les résultats de l’étude mettent aussi en évidence le besoin de mener des études interventionnelles précoces sur la prévention de la SP par l’intermédiaire de suppléments de vitamine D.