Résultats d'une étude clinique comparative avec répartition aléatoire sur la rééducation vésicale chez les personnes atteintes de SP

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Résumé
Une étude clinique de 12 mois, stratifiée et comparative avec répartition aléatoire, a permis d’évaluer l’efficacité d’un programme de rééducation vésicale de six semaines. Menée auprès d’une cohorte de personnes atteintes de SP, elle comprenait un groupe témoin en attente. Tous les participants étaient issus d’une collectivité de l’Australie. Khan F, Pallant JF, Pallant JI, Brand C, Kilpatrick TJ. J Nerol Neurosurg Psychiatry. 2010 Sep;81(9):1033-8.  Diffusé en ligne le 11 juin 2010.

Détails
Des patients ayant reçu un diagnostic certain de SP et présentant des troubles vésicaux (n = 74) ont été recrutés à partir de la base de données d’un établissement de soins tertiaires. Ils ont ensuite été répartis de manière aléatoire dans deux groupes : le groupe traité (n = 40), qui suivait le programme, et le groupe témoin en attente (n = 34), qui ne faisait l’objet d’aucune intervention.

Au moyen d’un questionnaire (Urogenital Distress Inventory – UDI6), d’une échelle d’évaluation (Neurological Disability Scale – NDS) et de l’indice des symptômes de l’association américaine d’urologie (American Urological Association Symptom Index – AUA), les chercheurs ont pu déterminer le niveau de gravité des troubles vésicaux et la limitation d’activité; un seul élément de l’indice AUA lié à la qualité de vie et le questionnaire sur les répercussions de l’incontinence (Incontinence Impact Questionnaire – IIQ7) ont permis de préciser le degré de restriction de la participation à la vie en société. Les données sur les principaux critères d’évaluation ont été relevées au début de l’étude et 12 mois plus tard.

L’analyse par protocole des données provenant de 58 patients (groupe traité : n = 24, groupe témoin : n = 34) a révélé 1) une diminution de l’incapacité dans le groupe traité, 2) des différences significatives (P < 0,001) entre les deux groupes et 3) des effets importants sur les symptômes (> 0,5) des membres du groupe traité durant la période post-traitement.
 
Comparé à l’absence d’intervention, un programme multifacette et individualisé de rééducation vésicale a permis de maintenir une réduction de l’incapacité et une amélioration de la qualité de vie chez des personnes atteintes de SP, durant la période de suivi de 12 mois. Il sera toutefois nécessaire de poursuivre les études dans ce domaine en vue de mesurer, d’une part, l’efficacité d’interventions ciblant divers types de troubles vésicaux associés à la SP et, d’autre part, leur impact sur la qualité de vie.

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