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Le présent document fournit une analyse approfondie et une interprétation détaillée des seize recommandations thérapeutiques du CMSWG. L’information qu’il contient peut être utile aux professionnels de la santé et aux neurologues exerçant en milieu communautaire qui s’intéressent tout particulièrement à la prise en charge de la sclérose en plaques (SP). Veuillez cliquer ici pour consulter l’article publié sur ces nouvelles recommandations (en anglais).
Recommandation no 1 : Il est recommandé d’utiliser les critères de McDonald établis en 2017 pour poser un diagnostic de SP cyclique ou de SP progressive primaire (SPPP). Ces critères ne s’appliquent qu’aux patients en proie à des événements cliniques qui sont considérés comme étant fortement évocateurs d’une démyélinisation du système nerveux central, après l’exclusion d’autres diagnostics raisonnablement plausibles.
Points à retenir si vous avez la SP :
Recommandation no 2 : Il faut encourager tous les patients qui viennent de recevoir un diagnostic de SP cyclique à commencer sans tarder un traitement par un médicament modificateur de l’évolution de la SP (MMÉSP) afin de réduire le risque d’aggravation des incapacités auquel ils sont exposés et d’améliorer l’issue du traitement à long terme.
Points à retenir si vous avez la SP :
Recommandation no 3 : Les cliniciens doivent évaluer le risque auquel est exposé chaque patient lors de la première consultation, puis régulièrement par la suite, en se fondant sur des facteurs démographiques et cliniques dont on sait qu’ils sont associés à une aggravation rapide de la maladie. Cette évaluation les aidera à établir un plan de traitement approprié en consultation avec leurs patients et contribuera à une optimisation rapide du schéma thérapeutique, s’il y a lieu.
Points à retenir si vous avez la SP :
Recommandation no 4 : Il est impératif de tenir compte de l’état de santé général du patient, y compris des maladies concomitantes, lors de l’établissement du plan de traitement. Il faut encourager les initiatives axées sur le bien-être, telles que l’abandon du tabagisme, la perte de poids et la pratique régulière d’activités physiques. La supplémentation en vitamine D (de 600 à 4 000 UI/jour) peut procurer certains bienfaits cliniques additionnels aux patients.
Points à retenir si vous avez la SP :
Recommandation no 5 : Les cliniciens qui sont expérimentés dans le traitement de la SP progressive doivent proposer l’ocrélizumab aux patients atteints d’une forme progressive primaire de SP (SPPP) et dont la maladie est en phase active (poussées et/ou signes d’activité mis en évidence par l’IRM) pourvu que les bienfaits de ce traitement l’emportent sur les risques qui lui sont associés.
Points à retenir si vous avez la SP :
Recommandation no 6 : Il faut évaluer la réponse au traitement par un MMÉSP sans tarder chez les patients atteints de SP cyclique, de façon à cerner les bienfaits procurés par celui-ci au cours des deux années qui suivent son instauration, puis il faut la réévaluer régulièrement par la suite. L’évaluation de l’efficacité thérapeutique doit être fondée sur au moins deux mesures ponctuelles de paramètres cliniques et radiologiques. S’il apparaît clairement au cours des deux premières années de traitement que la réponse thérapeutique est sous-optimale, il est recommandé de changer de MMSÉP.
Points à retenir si vous avez la SP :
Recommandation no 7 : Le degré d’incapacité physique du patient doit être évalué au moins une fois par an. Dans la pratique, les outils d’évaluation qui sont les plus utiles à cette fin sont l’échelle élaborée des incapacités (EDSS, pour Expanded Disability Status Scale), l’épreuve de la marche chronométrée sur 8 m (Timed 25-foot Walk), le test des 9 bâtonnets (9-Hole Peg Test – test d’habileté de préhension fine) et l’échelle PDDS (Patient-Determined Disease Steps – évaluation que font les patients de leur propre état). Tout changement observé dans le degré d’incapacité doit être confirmé après six mois.
Points à retenir si vous avez la SP :
Recommandation no 8 : Une fois qu’il a été établi qu’un MMÉSP est pleinement efficace après l’instauration du traitement ou une modification thérapeutique, il faut refaire un examen d’IRM, qui deviendra le nouvel examen de référence (tableau 3 de l’article publié sur les nouvelles recommandations du CMSWG). Il faudra ensuite effectuer des examens d’IRM de suivi tous les ans pendant les premières années de traitement.
Points à retenir si vous avez la SP :
Recommandation no 9 : L’apparition de nouvelles lésions – tout comme l’augmentation du volume des lésions existantes – à l’IRM pondérée en T2 pendant le traitement par un MMÉSP est corrélée à l’apparition de nouvelles poussées et à l’aggravation des incapacités cliniques au fil du temps. En cas d’observation de plus de trois nouvelles lésions ou de trois lésions évolutives (ayant augmenté de volume) pendant un traitement par un MMÉSP, la réponse thérapeutique est jugée sous-optimale, et il est recommandé de modifier le traitement (tableau 2 de l’article publié sur les nouvelles recommandations du CMSWG).
Points à retenir si vous avez la SP :
Recommandation no 10 : Il faut évaluer régulièrement la fonction cognitive du patient dans le cadre d’une exploration fonctionnelle globale visant à déceler des signes d’activité de la maladie ou à évaluer le rétablissement après une poussée ou la réponse thérapeutique selon le cas. Le test de substitution SDMT est la méthode la plus simple pour dépister une atteinte cognitive et déceler d’éventuelles variations de la fonction cognitive au fil du temps. Ce test doit être effectué au départ, puis tous les deux ou trois ans. On ignore si un changement de MMÉSP se traduit par une amélioration des résultats cognitifs, puisque les données probantes disponibles à cet égard sont insuffisantes. Par conséquent, il est déconseillé pour l’instant d’optimiser le traitement en se fondant seulement sur une détérioration de la fonction cognitive.
Points à retenir si vous avez la SP :
Recommandation no 11 : En principe, la plupart des patients atteints de SP cyclique devront changer de MMÉSP à plusieurs reprises, afin de maîtriser la maladie et de limiter l’aggravation des incapacités que celle-ci entraîne. En général, il est recommandé de passer à un traitement plus efficace chez les patients qui remplissent un critère de substitution majeur (tableau 2 de l’article publié sur les nouvelles recommandations du CMSWG). Lorsque l’administration séquentielle de divers MMÉSP s’impose, le clinicien doit être conscient que la sélection d’un traitement donné peut influer sur ses prochaines décisions thérapeutiques. Par conséquent, avant d’instaurer un traitement, il doit établir la séquence thérapeutique optimale en tenant compte des facteurs (tels que les problèmes d’innocuité) qui risquent de limiter le nombre d’options thérapeutiques qu’il aura à sa disposition par la suite ou de retarder la mise en route du traitement subséquent.
Points à retenir si vous avez la SP :
Recommandation no 12 : Les cliniciens doivent respecter un protocole de dépistage et de surveillance standard avant et pendant le traitement par un MMÉSP, afin de réduire au minimum les risques associés à celui-ci. Le dépistage doit comprendre une évaluation des contre-indications et des maladies concomitantes susceptibles d’influer sur le choix du MMÉSP.
Points à retenir si vous avez la SP :
Recommandation no 13 : Il est recommandé de poursuivre le traitement des patients dont la SP évolue vers une forme progressive secondaire (SPPS) tout en demeurant dans une phase inflammatoire active. L’utilisation du siponimod, qui est désormais approuvée au Canada, est envisageable. En revanche, il faut envisager de mettre fin au traitement des patients atteints de SPPS qui ne présentent aucun signe d’activité inflammatoire lors de la progression de l’affection et de surveiller ces derniers de près afin de déceler le moindre signe de reprise de l’activité inflammatoire de la maladie.
Points à retenir si vous avez la SP :
Recommandation no 14 : La prise de décision concertée est essentielle en ce qui concerne le choix du traitement optimal pour chaque patient. Il s’agit de mettre en balance les bienfaits potentiels du MMÉSP envisagé et les risques d’effets secondaires à court et à long terme qui lui sont associés. Il faut informer chaque patient de tous les risques qui pourraient être associés à un traitement par un MMÉSP avant d’instaurer celui-ci.
Points à retenir si vous avez la SP :
Recommandation no 15 : Les femmes atteintes de SP qui sont susceptibles de tomber enceintes doivent utiliser une méthode contraceptive fiable. En général, il est recommandé de cesser le traitement par un MMÉSP avant la conception.
Points à retenir si vous avez la SP :
Recommandation no 16 : Il est recommandé d’instaurer un traitement rapidement en cas de SP pédiatrique. Tous les MMÉSP qui sont approuvés chez les adultes ont été utilisés pour le traitement de la SP pédiatrique et sont probablement efficaces chez les enfants. Les enfants et les adolescents atteints de SP qui suivent un traitement doivent faire l’objet d’une surveillance globale conforme aux critères standards établis pour le MMÉSP utilisé.
Points à retenir si vous avez la SP :