Exercice et activité physique
On a longtemps conseillé aux personnes qui vivaient avec la
sclérose en plaques (SP) d’éviter tout effort physique, de
crainte de voir leur état s’aggraver. Il est vrai que les
symptômes associés à la SP peuvent rendre difficile la pratique
d’activités physiques. En effet, l’incapacité peut entraver la
mobilité et entraîner des douleurs importantes et une grande
fatigue, sans compter que l’augmentation de la température du
corps causée par une activité physique intense peut souvent
aggraver les symptômes de la SP. Mais il est aussi vrai que
l’insuffisance d’activité physique peut avoir des conséquences
fâcheuses sur la santé et peut faire s’accroître la faiblesse et
la fatigue, à la longue. Au cours des dernières décennies, des
études ont révélé qu’une augmentation de l’activité physique
était extrêmement bénéfique pour les personnes qui vivent avec la
SP. C’est pourquoi la collectivité de la SP fait maintenant la
promotion de ce genre d’activité auprès de ses membres.
Ce sont surtout les résultats d’une étude menée aux États-Unis,
publiés en 1996, qui ont suscité ce changement de point de vue
sur l’exercice. Le Dr Jack Petajan (Université de l’Utah) et ses
collaborateurs
1 ont comparé l’état de santé d’un
groupe de personnes atteintes de SP qui avaient participé à un
programme d’exercices aérobies de 15 semaines à l’état de santé
d’un groupe témoin (personnes n’ayant pas participé au
programme). Les chercheurs ont constaté que le premier groupe
présentait moins de fatigue, était moins déprimé et ressentait
moins de colère que le second et que la qualité de vie en général
de ceux qui avaient été actifs physiquement avait été améliorée.
Depuis, de nombreuses études ont confirmé le fait que l’exercice
et tout type de conditionnement et d’activités physiques sont
bénéfiques et sans danger pour les personnes qui vivent avec la
SP. D’ailleurs, l’exercice fait dorénavant partie des éléments
importants du plan de soins de ces personnes
2.
L’exercice est recommandé aux personnes atteintes de SP en raison
de ses effets positifs sur la capacité cardiorespiratoire, la
force et l’endurance musculaires, la souplesse et la mobilité et
en tant que moyen de prévenir des maladies secondaires telles que
les maladies cardiovasculaires et le diabète
3,4. Il
est clair que les effets bénéfiques de l’activité physique et de
l’exercice sur la santé du cerveau
5 peuvent favoriser
le maintien de l’autonomie, rehausser la qualité de vie et
améliorer la fonction cognitive. Toutefois, sachant que 80 p. 100
des personnes présentant une forme cyclique (poussées-rémissions)
de SP n’atteignent pas les niveaux d’intensité (modérée ou
vigoureuse) des exercices recommandés dans les directives en
matière de santé publique, la recherche liée à la SP doit
absolument tenter de déterminer quels sont les obstacles à
l’activité physique et les moyens de surmonter
ceux-ci
6,7.
Les sections qui suivent mettent en lumière les résultats
d’études récentes sur les effets potentiels de l’activité
physique sur l’évolution de la SP, la santé affective et le
bien-être en général. Sont également abordées les difficultés
inhérentes à la recherche sur l’activité physique, puis des
ressources utiles aux Canadiens touchés par la SP sont fournies.
Influence de l’activité physique sur l’évolution de la SP et la
prise en charge des symptômes de cette maladie
Des essais cliniques menés un peu partout dans le monde nous
éclairent de plus en plus sur les effets positifs de l’activité
physique sur la SP et la santé en général. Les personnes qui
vivent avec la SP se demandent pourtant quels genres d’activité
physique sont les plus efficaces et les mieux adaptés aux
divers degrés de mobilité et de fatigue. Les résultats de
certaines études récentes sur les effets de différentes formes
d’activité physique sur la SP sont résumés ci-dessous.
Exercices aérobies
Les exercices aérobies ou cardiorespiratoires augmentent la
capacité de l’organisme à utiliser l’oxygène et à fournir de
l’énergie aux muscles. Cette forme d’exercice comprend entre
autres la marche, le vélo et la natation.
Outre le fait d’être un indicateur de santé en général, la
capacité cardiorespiratoire a été associée à la santé du
cerveau chez les personnes qui vivent avec la SP. Les auteurs
d’une étude influente
8 ont constaté que la
dégénérescence cérébrale était moins importante chez les
participants atteints de SP dont la fonction cardiorespiratoire
était parmi les meilleures du groupe que chez les participants
en moins bonne forme. De plus, les premiers ont mieux réussi
une série de tests cognitifs que les seconds, ce qui laisse
supposer qu’une grande capacité cardiorespiratoire est
intimement liée à la préservation du tissu cérébral et à la
fonction cognitive chez les personnes qui vivent avec la SP.
Les exercices suggérés aux personnes qui souhaitent s’engager
dans un programme d’entraînement aérobie sont présentés dans
les publications intitulées
Exercices physiques et SP et
Pratique de l’activité physique.
Marche
Plusieurs études ont porté sur les effets de la marche sur la
condition physique en général et la fonction cognitive chez les
personnes qui vivent avec la SP. Voici les résultats de
quelques-unes d’entre elles :
- Lors d’une étude de faible envergure9 d’une
semaine, des chercheurs ont comparé les effets de la marche sur
tapis roulant à ceux d’exercices de renforcement des jambes sur
l’ambulation chez des personnes atteintes de SP présentant une
incapacité modérée. Leurs résultats montrent que l’utilisation
du tapis roulant s’est avérée plus efficace que les exercices
de renforcement pour améliorer la marche chez les personnes qui
vivent avec la SP.
- Dans le cadre d’une petite étude pilote, le Dr Brian
Sandroff et ses collaborateurs
10 ont évalué les
effets de la marche sur tapis roulant (à niveaux d’intensité
variés) sur le temps de réaction aux stimuli, mesure de
l’incapacité cognitive. Alors que la marche sur tapis roulant a
généralement amélioré le temps de réaction des participants
comparativement à leur temps de réaction au repos, les auteurs
n’ont observé aucune différence dans les résultats en fonction
des divers niveaux d’intensité (lent, modéré et rapide), ce qui
démontre que même la marche lente peut avoir des effets
bénéfiques.
- Une autre étude menée par le même groupe11
visait à comparer l’efficacité de diverses formes d’exercice,
soit la marche sur tapis roulant, le vélo et le yoga, sur le
rendement cognitif et en particulier sur l’attention et le
blocage des distractions. Bien que les trois types d’exercice
aient apporté des bienfaits, c’est la marche qui a semblé avoir
eu le plus grand effet positif sur le rendement cognitif.
- Des bienfaits similaires de l’activité physique, en
particulier la marche et la course, ont été constatés chez les
enfants et les adolescents qui vivent avec la SP. Dans le cadre
d’une étude subventionnée par la Société canadienne de la SP et
la Fondation pour la recherche scientifique sur la SP, les Dres
Ann Yeh et Brenda Banwell ainsi que leurs collaborateurs se
sont basés sur des données cliniques et des réponses à des
questionnaires pour mesurer l’importance du lien entre, d’une
part, différents niveaux d’intensité d’activité physique et,
d’autre part, la fréquence des poussées, le volume des lésions
cérébrales, la fatigue et la dépression chez les jeunes
atteints de SP ou du syndrome de démyélinisation monophasique
aiguë
12. Les chercheurs ont constaté que le degré de
fatigue générale des jeunes qui faisaient moins de marche
rapide que les autres était plus élevé durant la journée. De
plus, la marche et la course ont été liées à une diminution du
volume des lésions cérébrales et de la fréquence des poussées.
Ces effets bénéfiques donnent à penser que la pratique
d’activités physiques vigoureuses pourrait s’avérer un facteur
de protection chez les jeunes qui vivent avec la SP.
Vélo
Outre la marche, le vélo est généralement considéré comme une
forme d’exercice aérobie efficace. Vu le stress et l’impact
réduits qu’il a sur les articulations, il peut constituer un
avantage pour les personnes qui vivent avec la SP. Plusieurs
études pilotes ont servi à évaluer les effets du vélo sur ces
personnes.
- Une étude menée en Écosse13 portait sur les
effets de la pratique du vélo à une intensité modérée durant 15
minutes sur les symptômes comme la douleur et la fatigue chez
les personnes qui vivent avec la SP. Résultat : aucun effet
négatif sur les symptômes de SP n’a été décelé au cours d’une
période pouvant aller jusqu’à 24 heures après la séance de
vélo.
- Le vélo a aussi été jumelé à d’autres interventions dans le
but de maximiser les bienfaits des programmes de réadaptation
chez les personnes présentant un degré d’incapacité élevé. Une
étude pilote
14 a permis d’évaluer l’effet de la
stimulation électrique fonctionnelle (SÉF – technique utilisée
pour stimuler les muscles des jambes et pour traiter les
lésions de la moelle épinière) jumelée à des séances de vélo
auxquelles des personnes présentant une forme progressive
primaire ou secondaire de SP ont participé trois fois par
semaine, à raison d’une heure par séance, durant six mois. Au
terme de l’étude, les chercheurs ont constaté une augmentation
de la vitesse de marche, de l’endurance à la marche et de la
force des muscles des jambes et une amélioration de la qualité
de vie.
Aquaforme
L’élévation de la température corporelle pose souvent des
difficultés aux personnes qui vivent avec la SP, et une
augmentation de l’activité physique aggrave souvent la
situation. S’adonner à l’aquaforme peut toutefois permettre de
faire de l’activité physique tout en prévenant la hausse de la
température corporelle. Ce type d’exercice permet en effet de
transférer la chaleur du corps à l’eau. Qui plus est,
l’aquaforme peut être intéressante pour les personnes sujettes
aux chutes, étant donné que la pression exercée par l’eau sur
le corps diminue le risque de chutes et de
fractures
15.
- Un essai comparatif à répartition aléatoire, mené par un
groupe de chercheurs en Espagne
16 auprès de 73
personnes atteintes de SP, a permis d’évaluer les effets
d’exercices en piscine sur la douleur et la fatigue chez les
participants. L’équipe a découvert qu’un programme de 20
semaines (40 séances) de ai-chi en piscine, combinant exercices
sous l’eau et relaxation, avait contribué à réduire de manière
subtile mais mesurable la douleur, la fatigue, les spasmes et
la dépression chez les participants au programme
comparativement aux témoins.
Musculation
Contrairement à l’entraînement aérobie, les exercices de
musculation (ou entraînement contre résistance) visent à
améliorer la force et l’endurance musculaires. Ils
contribueraient aussi à améliorer la santé des os et des
muscles, à assurer le bon fonctionnement du métabolisme et à
contrer l’obésité. Un certain nombre d’études ont porté sur les
bienfaits potentiels pour les personnes qui vivent avec la SP
d’un programme de musculation excluant ou incluant d’autres
formes d’activité physique.
- Les chercheurs se sont intéressés aux effets d’exercices de
musculation des jambes sur les troubles de la mobilité (comme
la marche, en présence de claudication ou du pied tombant) et
les troubles de l’équilibre chez les personnes qui vivent avec
la SP. Aucun des deux essais comparatifs à répartition
aléatoire
17,18 effectués dans ce domaine n’a permis
de montrer que la musculation avait des effets bénéfiques sur
la mobilité, bien que l’un d’eux
18 ait révélé que
deux séquences de 10 semaines (à raison de cinq séances de 60
minutes aux deux semaines) d’exercices de renforcement des
jambes (développé, extension, flexion) avaient considérablement
amélioré l’équilibre chez les 36 participants atteints de SP.
- Les exercices de musculation ont permis d’atténuer la
fatigue et de rehausser la qualité de vie (selon les résultats
de tests uniformisés) chez les personnes aux prises avec la SP
ayant participé à deux essais comparatifs à répartition
aléatoire
17,19 qui portaient sur les effets de
programmes progressifs de musculation (augmentation graduelle
des séries, des répétitions et des charges). Ces programmes
comprenaient des exercices tels que le développé des jambes,
l’extension des genoux, la flexion des hanches et l’extension
des hanches et des muscles ischio-jambiers. Par contre, une
autre étude comparative menée sur un groupe de participants non
répartis de manière aléatoire n’a révélé aucune amélioration de
la qualité de vie chez ces derniers à la suite d’exercices de
musculation, bien que leur degré de fatigue ait été
abaissé
20.
- Une étude menée en Belgique auprès de 34 personnes
atteintes de SP a montré qu’un programme de musculation
(développé, flexion et extension des jambes, flexion des bras,
développé des pectoraux) combiné à des exercices aérobies
vigoureux (vélo et marche ou course sur tapis roulant) pouvait
améliorer grandement la force musculaire et la tolérance à
l’exercice, comparativement à l’inactivité
21. Bien
que l’entraînement aérobie et les exercices de musculation
vigoureux puissent s’avérer trop exigeants pour les personnes
présentant de graves incapacités, ce programme constitue une
bonne option pour les personnes peu handicapées.
Yoga
Le yoga et les autres approches corps-esprit qui combinent des
exercices de respiration, de relaxation, d’équilibre ainsi que
des étirements gagnent en popularité, au détriment des formes
vigoureuses d’activité physique proposées dans la prise en
charge des symptômes de la SP.
- Une étude menée auprès de 60 femmes atteintes de SP visait
à évaluer les effets d’un programme de yoga de trois mois mis
en œuvre dans le but de soulager la douleur physique et
d’accroître la qualité de vie en général
22. Ce
programme s’est montré très bénéfique quant à ces deux
paramètres d’évaluation chez les femmes qui avaient participé
aux séances de yoga, comparées à celles qui n’y avaient pas
participé.
- Selon une étude plus modeste que la précédente, menée
récemment auprès de huit personnes qui vivent avec la SP, un
programme de yoga de trois mois, suivi à raison de deux séances
par semaine, a contribué à améliorer l’équilibre et le
rendement à la marche ainsi qu’à réduire la
fatigue
23.
- Une étude non comparative effectuée auprès de 24 personnes
sur les effets d’un programme de yoga de quatre mois a permis
d’améliorer légèrement l’équilibre et la force fonctionnelle
des participants
24.
- Par contre, dix semaines de yoga n’ont pas semblé atténuer
la spasticité (symptôme de SP répandu, caractérisé par des
crampes ou des spasmes musculaires ou les deux) associée à la
SP chez les 20 participants à l’étude
25.
Bien que les travaux de recherche effectués jusqu’à présent
semblent montrer que le yoga est sans danger et efficace dans
la prise en charge des symptômes de la SP, il faudra procéder à
des essais cliniques de grande envergure pour pouvoir
déterminer le type de programme le mieux adapté aux personnes
qui vivent avec la SP et la façon d’intégrer le yoga au plan de
soins de ces personnes.
Activité physique et jeux vidéo
L’une des grandes difficultés des personnes qui vivent avec la
SP lorsqu’elles décident d’entreprendre un programme
d’exercices continu réside surtout dans le fait qu’elles n’ont
pas accès à des centres ou à des appareils de conditionnement
ou que les centres et les appareils à leur disposition ne leur
conviennent pas. De surcroît, certaines personnes trouvent que
l’exercice est ennuyant et peu agréable, ce qui les amène à
abandonner plus ou moins complètement leur programme
d’entraînement. L’une des solutions proposées à ce problème a
été envisagée à la suite de l’avènement d’une technologie
sophistiquée de jeux vidéo et consiste en la pratique de «
sport interactif ». Ce type d’entraînement utilise à la fois
des plateformes de jeux vidéo et la technologie de détection
des mouvements du corps pour rendre l’activité physique
captivante et plaisante. Ces produits étant relativement
nouveaux, leurs effets sur la prise en charge des symptômes de
SP ne sont pas encore bien connus.
- Un essai comparatif à répartition aléatoire a été mené
récemment auprès de 56 personnes atteintes de SP présentant une
légère incapacité, dans le but de voir si le sport interactif
pouvait contribuer à stabiliser l’équilibre chez les
participants, en comparaison des exercices d’équilibre
traditionnels ou de l’inactivité
26. Les auteurs de
l’essai ont constaté que la pratique du sport interactif était
aussi efficace que les exercices traditionnels pour améliorer
l’équilibre, mais qu’elle était plus motivante que les
exercices traditionnels et qu’elle augmentait les chances des
personnes atteintes de SP de demeurer fidèles à leur programme
d’entraînement.
- Les résultats de l’étude mentionnée ci-dessus ressemblent
beaucoup à ceux d’études précédentes portant sur l’influence du
sport interactif sur le rétablissement de
l’équilibre
27-29, quoique les auteurs de l’une de
ces études conseillaient de s’assurer que les bienfaits
potentiels du recours à cette technologie surpassent les
risques de blessures qu’elle comporte
28.
Influence de l’activité physique sur le bien-être en général
Alors que les études sur les effets de divers types d’activité
physique sur les symptômes de la SP et la santé physique
constituent un domaine de recherche crucial, les effets de
l’exercice sur le bien-être mental, affectif et social méritent
tout autant d’attention. Certaines études clés avaient pour but
d’analyser les facteurs de participation à un programme
d’activité physique. On s’est aussi penché sur les
répercussions de ce type d’activité sur la santé mentale et le
bien-être émotionnel.
Mode de vie
Un certain nombre de facteurs personnels, sociaux et
environnementaux peuvent jouer un rôle primordial dans la
décision d’une personne qui vit avec la SP de s’engager dans un
programme d’activité physique.
- Les Drs Yvonne Learmonth et Robert Motl ont passé en revue
les résultats de 19 études afin de répertorier les déterminants
perçus (facteurs d’influence) et les conséquences de l’activité
physique sur les personnes qui vivent avec la SP
30.
Parmi les entraves recensées, mentionnons l’inaccessibilité aux
centres de conditionnement; la disparité ou l’insuffisance des
conseils dispensés par les professionnels de la santé sur le
sujet; la fatigue; la crainte et l’appréhension par rapport à
l’exercice. Par contre, les facteurs de motivation à s’engager
dans un programme d’activité physique comprenaient le soutien
des pairs, la satisfaction personnelle, la multiplication des
relations interpersonnelles et le sentiment d’autoprise en
charge et de maîtrise de sa vie.
- Les personnes atteintes de SP non ambulatoires, qui doivent
utiliser un fauteuil roulant, doivent surmonter des difficultés
particulières lorsqu’elles souhaitent adhérer à un programme
d’exercices. Lors d’une étude dirigée par le groupe du Dr
Robert Motl, on a invité 15 personnes confinées à un fauteuil
roulant à participer à une entrevue basée sur un questionnaire
afin de sonder leur opinion quant aux entraves, aux facilitants
et aux bienfaits de l’activité physique et de
l’exercice
31. Les principaux thèmes abordés
comprenaient le besoin d’exercices personnalisés et
d’environnements adaptés qui les aideraient à intégrer
l’activité physique dans leur vie à la maison ou au travail
ainsi qu’un engagement accru de la part des professionnels de
la santé à les encourager à participer à ce genre d’activité.
- Une étude similaire a scruté encore davantage les facteurs
d’adhésion à un programme d’exercices chez les personnes qui
vivent avec la SP, en particulier les personnes âgées, et qui
présentent des incapacités, tous degrés confondus.
Subventionnée par la Société de la SP, cette étude, dirigée par
la Dre Michelle Ploughman (Université Memorial) et son équipe,
a donné lieu à l’analyse des résultats d’un sondage mené auprès
de 743 personnes atteintes de SP, dans le cadre d’une enquête
canadienne sur la santé, le mode de vie et le vieillissement
des personnes atteintes de SP
32. Les chercheurs ne
furent pas étonnés de constater que des facteurs comme les
troubles de la mobilité, un degré d’incapacité élevé, un manque
de persévérance, une grande fatigue et des maladies
cardiovasculaires concomitantes étaient associés à une faible
probabilité d’adhésion à un programme d’exercices, alors que
l’âge avancé, le soutien social, les ressources financières, le
genre (sexe) et l’aide des professionnels de la santé ne
comptaient pas parmi ces facteurs.
- Afin de favoriser l’intégration de l’activité physique à la
vie quotidienne des personnes atteintes de SP, des chercheurs
se tournent vers de nouveaux modèles de programmes d’éducation
centrés sur l’exercice, qui permettent aux personnes qui vivent
avec la SP de conserver durant longtemps un mode de vie actif.
Une étude pilote menée en Allemagne auprès de 15 personnes
visait à mesurer l’efficacité d’un programme d’information sur
l’exercice; celui-ci avait pour thèmes les principes de
l’entraînement, les craintes liées à l’exercice et
l’accroissement de l’autonomie favorisé par l’activité
physique
33. Les auteurs ont constaté que ce
programme d’information de 12 semaines, suivi de 32 semaines
d’entraînement amorcé par les participants eux-mêmes, a permis
de diminuer la fatigue et d’accroître la confiance en soi à
l’égard de l’exercice pratiqué de manière autonome.
Santé mentale et bien-être affectif
La recherche nous apprend que l’activité physique permet
d’améliorer la qualité de vie en général des personnes qui
vivent avec la SP. La qualité de vie liée à la santé englobe
des aspects physiques, sociaux, affectifs et mentaux, et c’est
seulement à l’occasion d’une poignée d’études qu’on a tenté de
faire la distinction entre la santé mentale et le bien-être
émotionnel dans l’évaluation des effets de l’activité physique
sur ces aspects.
- Une étude basée sur un questionnaire, menée en Allemagne,
visait à comparer l’état physique et la santé mentale de 265
participants dont certains étaient actifs et d’autres
pas
34. Les auteurs ont découvert que les
participants actifs physiquement obtenaient de meilleurs scores
aux mesures de la vitalité (sentiment d’avoir de l’énergie) et
quant à la perception de leur état de santé en général et de
leurs interactions sociales. De plus, ils étaient moins sujets
à des troubles de l’humeur comme la dépression.
- Les résultats obtenus par le Dr Tallner et ses
collaborateurs corroborent ceux de plusieurs études basées sur
des questionnaires, portant sur le lien établi au fil du temps
entre l’activité physique et la qualité de vie liée à la santé
chez les personnes qui vivent avec la SP. Une étude entreprise
aux États-Unis a révélé que les personnes qui avaient augmenté
leur niveau d’activité physique durant six mois ont déclaré
qu’elles se sentaient mieux sur le plan affectif et que leurs
interactions sociales s’en étaient trouvées
améliorées
35.
- De même, une étude réunissant 2 469 personnes issues de 57
pays a montré que l’augmentation graduelle d’une participation
à des activités physiques contribuait non seulement à accroître
le niveau d’énergie et à améliorer les interactions sociales
des personnes qui vivent avec la SP, mais aussi à atténuer les
troubles mentaux, indépendamment du degré
d’incapacité
36. Dans l’ensemble, ces observations
laissent supposer que l’activité physique peut avoir des effets
positifs concrets sur la santé affective des personnes qui
vivent avec la SP.
Recherche ne faisant pas appel à des êtres humains
Les études observationnelles et interventionnelles menées
auprès de personnes qui vivent avec la SP fournissent des
données cruciales et concrètes sur les répercussions de
l’activité physique et de l’exercice sur l’évolution de la
maladie, la prise en charge des symptômes et le bien-être
mental et émotionnel de ces personnes. De même, les études sur
les animaux atteints d’une maladie semblable à la SP peuvent
mettre au jour certains mécanismes précis qui prennent place
dans les cellules ou les tissus, mécanismes qu’il serait
impossible de détecter dans le cadre d’études chez les êtres
humains. Les études menées auprès de modèles animaux peuvent
permettre de répondre à des questions comme : l’exercice
favorise-t-il la remyélinisation ou la
neuroprotection ou les deux et, si oui, quels mécanismes
entrent en jeu? L’exercice réduit-il l’inflammation?
La recherche effectuée dans des domaines autres que celui de la
SP a permis d’accumuler un imposant volume de données probantes
associant l’exercice à la santé du cerveau chez les animaux.
Par exemple, des études sur des souris et des rats ont montré
que l’exercice augmentait non seulement la libération de
substances chimiques dans le cerveau et la production de
nouveaux neurones favorisant l’apprentissage et la mémoire,
mais aussi le degré de
neuroplasticité37,38. D’autres études montrent
que l’exercice a des effets positifs sur le système immunitaire
et qu’ainsi, il influe sur la vulnérabilité à
l’infection
39. Ces découvertes jettent les bases
d’études visant à établir un lien définitif entre la SP et
l’exercice.
Alors que les premières études sur des souris atteintes d’une
maladie semblable à la SP ont porté sur l’hypothèse voulant que
l’exercice soit un facteur de stress capable d’aggraver la
maladie
40,41, la recherche récente vise plutôt à
examiner la possibilité que l’exercice puisse atténuer la
maladie.
- Des chercheurs de l’Italie se sont penchés sur les effets
de l’exercice pratiqué de son plein gré sur le degré de gravité
de la maladie et le fonctionnement du cerveau chez des souris
atteintes d’une maladie semblable à la SP
42.
L’équipe a constaté que les souris qui s’adonnaient à
l’exercice présentaient une moins grande incapacité que celles
qui étaient empêchées d’être actives et que la fonction
cérébrale des souris actives était améliorée par rapport à
celle des souris inactives; par ailleurs, le degré
d’inflammation était sensiblement le même dans les deux groupes
d’animaux.
- Une autre étude43 a permis de constater que les
souris qui faisaient de l’exercice présentaient, d’une part,
des niveaux élevés d’une protéine liée à la croissance et à la
survie des cellules nerveuses et, d’autre part, une diminution
des signes cliniques d’incapacité et une réduction de la
déperdition de myéline, comparativement aux souris inactives.
- Les effets de l’exercice sur des symptômes précis de SP ont
également fait l’objet d’études chez des modèles animaux. Dans
le cadre de l’une d’entre elles, subventionnée par la Société
de la SP, le Dr Bradley Kerr et ses collègues de l’Université
de l’Alberta ont entrepris de déterminer si la course pouvait
freiner la progression de la maladie et soulager la douleur
chez des souris atteintes d’une maladie semblable à la
SP
44. Les chercheurs ont ainsi montré que chez les
souris qui couraient dans une roue une heure par jour durant
plusieurs jours, l’apparition des symptômes de la maladie était
retardée et la sensibilité à la douleur était réduite
comparativement aux souris qui ne pouvaient pas courir. Ils ont
également remarqué que la course avait probablement permis
d’améliorer l’environnement cellulaire dans la moelle épinière
des souris.
Difficultés
La mise en œuvre d’une étude ou d’un essai clinique bien conçu
sur l’activité physique et l’application au monde réel des
données probantes issues de tels travaux peuvent parfois poser
des difficultés particulières telles que les suivantes.
- Dans le cadre des études basées sur un questionnaire, les
participants peuvent devoir se souvenir ou prendre note du
type, de la durée et de l’intensité des activités physiques
qu’ils pratiquent. Les déclarations des participants ne sont
pas toujours fiables et peuvent être biaisées (p. ex.
l’intensité d’une activité physique peut être jugée «
vigoureuse » par une personne, mais « modérée » par une autre).
- La comparaison et la mise en commun des résultats de
plusieurs études peuvent s’avérer difficiles, en raison des
différences possibles entre les composantes de ces études et
les méthodes utilisées par les chercheurs, notamment le type et
le programme d’exercices pratiqués, la collecte et l’analyse
des données.
- La fidélité aux programmes d’exercices prévus dans le cadre
d’études interventionnelles peut varier d’une personne à
l’autre, ce qui peut fausser les résultats.
- Les liens de cause à effet et les corrélations doivent être
soigneusement pris en compte; par exemple, l’exercice permet-il
d’améliorer la santé? Les personnes qui font de l’exercice
sont-elles généralement en meilleure santé et se
préoccupent-elles davantage de leur santé et de leur mode de
vie que les personnes qui n’en font pas? Il est primordial que
les auteurs d’études bien conçues, qui tiennent compte des
biais de confusion, se posent ce genre de questions
s’ils veulent être en mesure de bien distinguer la cause de
l’effet.
Ressources pour les Canadiens
Directives canadiennes en matière d’activité
physique
La Dre Amy Latimer-Cheung, de l’Université Queen’s, à Kingston,
en Ontario, a publié un rapport exhaustif sur les données
scientifiques obtenues dans le cadre de 54 études qui portaient
sur les effets de l’exercice chez les personnes qui vivent avec
la SP
45. À la suite de sa démarche, la chercheuse a
conclu que l’exercice peut réduire la fatigue et améliorer la
mobilité et la qualité de vie des personnes atteintes de SP.
Dans la foulée de ses travaux, la Dre Latimer-Cheung a élaboré
les
Directives canadiennes en matière d’activité physique à
l’intention des adultes atteints de SP
, et elle
collabore présentement avec la Dre Audrey Hicks, dans le cadre
d’une étude subventionnée par la Société de la SP, en vue de
trouver des moyens efficaces d’appliquer ces directives au sein
de la collectivité.
Pour obtenir d’autres ressources et lignes directrices en lien
avec l’amélioration de la condition physique et le maintien
d’une vie active, rendez-vous à la section
Programmes et services de notre site Web.
Autres ressources :
Sondage sur le bien-être des personnes qui vivent avec
la SP
En août 2015, la Société canadienne de la SP lançait un sondage
auprès des personnes qui vivent avec la SP afin de mieux
comprendre ce que le bien-être signifie pour elles. Ce sondage,
qui portait entre autres sur l’exercice et l’activité physique,
visait à nous éclairer sur des questions que nous nous posions,
par exemple : les personnes qui vivent avec la SP sont-elles
actives physiquement? Quels sont les obstacles à la pratique
d’exercices auxquels ces personnes font face et comment
peuvent-elles les surmonter? À qui demandent-elles de l’aide
pour résoudre les difficultés physiques et émotionnelles
qu’elles éprouvent au quotidien? Les données fournies par ce
sondage nous guideront dans l’élaboration d’études futures et
dans l’orientation de la recherche sur l’activité physique et
le bien-être en général des personnes qui vivent avec la SP.
Cliquez ici pour en apprendre davantage à propos du sondage sur
le bien-être des personnes atteintes de SP (à venir)
Sondage sur le bien-être des personnes qui vivent avec la SP
En août 2015, la Société canadienne de la SP lançait un sondage
auprès des personnes qui vivent avec la SP afin de mieux
comprendre ce que le bien-être signifie pour elles. Ce sondage,
qui portait entre autres sur l’exercice et l’activité physique,
visait à nous éclairer sur des questions que nous nous posions,
par exemple : les personnes qui vivent avec la SP sont-elles
actives physiquement? Quels sont les obstacles à la pratique
d’exercices auxquels ces personnes font face et comment
peuvent-elles les surmonter? À qui demandent-elles de l’aide
pour résoudre les difficultés physiques et émotionnelles
qu’elles éprouvent au quotidien? Les données fournies par ce
sondage nous guideront dans l’élaboration d’études futures et
dans l’orientation de la recherche sur l’activité physique et
le bien-être en général des personnes qui vivent avec la SP.
Cliquez ici pour en apprendre davantage à propos du
sondage sur le bien-être des personnes atteintes de SP.
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